Ces prétextes qui nous empêchent d’investir…

Depuis que je suis devenu un MoneyDoctor, je fais naturellement plus attention à ce que dit mon entourage. Et malheureusement, je remarque que beaucoup de personnes évitent de gérer leurs finances car ils pensent ne pas en être capables. Certains pensent qu’il est préférable de remettre ça à plus tard, d’autres ont peur de l’investissement sans raison particulière, etc.

Et ce sont toujours les mêmes prétextes qui reviennent ! Du coup, j’ai décidé aujourd’hui de lister 4 prétextes qui nous empêchent d’investir, et d’expliquer comment les dépasser. Qui sait, peut-être que vous vous reconnaîtrez dans l’un d’eux 😉 !

Je n’ai pas le temps de m’occuper de ça

 

Le roi des prétextes ! Utilisé dans tous les domaines de la vie, le “je n’ai pas le temps de m’occuper de ça” permet à son utilisateur de repousser une responsabilité qu’il ne voit pas comme urgente. Avec son cousin, plus doux, le “je ferai ça bientôt”, ils nous font perdre un temps très précieux. Et si vous avez vu mes résultats en bourse en 2019, vous savez que perdre du temps peut coûter cher 😥

Mais la bonne nouvelle, celle que la personne en face de nous refusera d’accepter, c’est que : …

Gérer ses finances en 10 minutes par mois

Oui, gérer ses finances ne prend que 10 minutes par mois !

 

Je concède volontiers qu’ouvrir une assurance-vie ou un PEA prend un peu de temps. Particulièrement quand il faut envoyer des documents par la poste. Mais cette opération peut se faire en deux heures montre en main ! Je le sais d’expérience car j’ai récemment accompagné des proches pour l’ouverture d’enveloppes fiscales. Je leur ai certes économisé un peu de temps via mes explications, mais ce n’est rien qu’ils n’auraient pas pu googler par eux-mêmes. 

 

Pour atteindre les dix minutes par mois que je promets, il suffira de mettre en place des versements programmés dans votre assurance-vie/PEA. Dans le cas de l’assurance-vie, il est particulièrement important de programmer les versements dès l’ouverture ! Autrement nous aurons encore de la paperasse, et je déteste la paperasse.

 

Bien sûr, nous mettrons aussi en place un virement automatique vers le livret A (ou autre support rapidement accessible) afin d’alimenter l’épargne de précaution.

Une fois ces comptes ouverts, la gestion peut se faire en 10 min d’effort par mois. Si si, je vous promets ! Regardons ça de plus près :

  1. Le salaire/revenu atterrit dans le compte : 0 minutes
  2. Un premier virement programmé envoie de l’argent sur votre livret A, pour être préparé en cas d’urgence : 0 minutes
  3. D’autres virements programmés envoient de l’argent vers nos supports d’investissement : 0 minutes
    1. Sur l’assurance-vie, le virement sera automatiquement utilisé pour acheter les titres financiers que l’on aura choisi à l’ouverture de l’AV : 0 minutes
    2. Sur le PEA, on devra acheter nous-même nos titres financiers. Il nous suffit de nous connecter et passer un ordre :  9 minutes
  4. Vérifier que le montant restant sur votre compte est supérieur à vos dépenses du mois : 1 minute

Et voilà ! S’occuper de ses comptes ne demande pas plus de travail que ça, pour débuter en tous cas. D’ailleurs, Benoit nous détaille ici comment il a automatisé ses comptes pour passer le moins de temps à les gérer. 

Quant à savoir où commencer, c’est justement notre prétexte suivant !

 

C’est trop compliqué, je ne sais pas par où commencer

 

Il est normal de trouver quelque chose compliqué au début. C’est pour ça qu’après mes premiers balbutiements, j’ai réalisé quelques visuels pour me souvenir des informations importantes sans avoir à repasser du temps sur www.impots.gouv.fr ! Voici une de mes toutes premières créations :

apprendre à gérer son salaire en 10 étapes

 

Et voilà comment gérer votre salaire en une seule infographie 😎 ! Selon votre situation, l’ordre de ces points peut changer, et certains peuvent tout simplement disparaître. La plupart des points sont autoporteurs, mais voici quelques articles si vous souhaitez aller plus loin : 

 

Regardons ensuite un prétexte tout aussi commun :

 

Je n’ai pas l’argent pour ça

 

Mettons nous tout de suite d’accord: je ne parle pas des personnes à faible revenu qui ont des difficultés à finir le mois. J’admire leur persévérance, et j’aurais sûrement beaucoup à apprendre d’eux. 

Non, je parle ici de ces personnes qui gagnent un revenu confortable, qui n’ont pas de lourdes dépenses essentielles (entendez par là loyer, énergie, transport, nourriture, hygiène, etc.), et qui finissent quand même le mois sans avoir rien mis de côté. Soyons sincères, la grande majorité d’entre nous a un jour été dans cette situation.

En effet, tout le monde n’est pas un économe né, et il est si facile et indolore de payer avec une carte bancaire ! Ce n’est que plus tard, quand on ose enfin consulter son compte en ligne, qu’on réalise notre erreur “Mais comment j’ai pu dépenser autant ?!”.

Mais nous savons comment nous avons dépensé autant ! Cette petite folie à la Fnac, cette semaine pleine de restaurants, ce vêtement qui ne pouvait pas attendre les soldes, car évidemment “il faut savoir se faire plaisir quand même !”.

 

Je suis bien d’accord, il faut savoir se faire plaisir, mais il faut surtout avoir le courage de reconnaître quand on dépense trop et savoir s’imposer des limites saines.

 

Nous n’avons PAS besoin de suivre notre budget à la loupe. Et quand bien même on voudrait le faire, ça ne prendrait pas plus de 10 minutes (référence ↑↑↑). Heureusement, il existe une méthode très simple et indolore pour redresser la barre et débuter son chemin de MoneyDoctor, il suffit de se payer en premier :

Dès que l’on reçoit notre salaire, on vire directement une partie vers nos comptes d’épargne ou d’investissement.

 

Au lieu d’attendre la fin de mois pour envoyer nos 17,82€ restants sur le livret A, mieux vaut prendre les devants et déterminer un montant fixe que nous allons chaque mois dédier à notre propre enrichissement. La part restante sera ensuite dépensée normalement, sans contraintes ni restrictions. Au lieu de commencer par payer ses factures, on commence par nous payer nous-mêmes.

 

Gaspiller de l'argent et ne pas investir

 

 

Je suis trop jeune pour me soucier de ça

 

Parmi tous les prétextes qui nous empêchent d’investir, celui-ci m’attriste particulièrement pour trois raisons : 

  1. Les finances personnelles ne sont pas un “souci”. Néanmoins, elles peuvent le devenir si on persiste à les ignorer !
  2. La jeunesse, et particulièrement la période avant l’arrivée d’un premier enfant, est très précieuse pour se constituer un capital. En effet, les meilleurs supports d’investissement ne débloquent leurs avantages fiscaux que quelques années après leur ouverture !

    Cela signifie que si vous les ouvrez à 20 ans, ils seront opérationnels dès vos 28 ans. Par contre si vous attendez vos 35 ans, vous n’en bénéficierez que lors de vos 43 ans. A vous de choisir…

    De plus, ouvrir ces comptes (ce que l’on appelle prendre date) est gratuit et ne demande pas énormément de capital. À partir de de 10€ pour un PEA (Binck.fr) et 100€ pour une assurance-vie (Linxea Avenir). Vous savez ce qu’il vous reste à faire !
  3. Plus tôt on prend en main ses finances, plus grandes seront nos chance d’augmenter notre patrimoine !
    Ceci est rendu possible grâce à l’effet vertueux des intérêts composés. Et surtout, plus tôt on commence, moins on a besoin d’investir par rapport à ceux qui commencent plus tard !

Par exemple, voici une comparaison du patrimoine de deux amies, Alice et Carmen, sur une période de 30 ans :

Prétexte pour ne pas investir : je suis jeune

Investir jeune, c’est s’enrichir plus vite

Le seul mérite d’Alice dans cette situation ? Avoir commencé plus tôt !

 

Si vous avez dans votre entourage un adepte de ces prétextes, n’hésitez pas à lui envoyer cet article, avec bienveillance bien sûr 😊. Nous avions tous des idées erronées à un moment où un autre, et l’expérience se construit grâce aux erreurs ! Et si cet article vous a donné envie de devenir financièrement, filez jeter un oeil à notre page “Débuter” pour… bien débuter !

 

En tous cas, j’espère que cet article vous aura plu ! J’ai pensé à plein d’autres prétextes qui nous empêchent d’investir, mais je me suis dit qu’il ne servait à rien de faire un pavé pour tout traiter. Je ferai peut-être une partie 2 si l’envie est là.

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Photo de vignette par Martin Vorel

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