Améliorer ses finances personnelles en résistant à la pression sociale

Avez-vous déjà mangé un burger entièrement fait de légumes, avec une tranche d’aubergine à la place du steak ? Moi oui, mais je n’avais pas prévu de franchir un jour cette ligne rouge, je me suis simplement laissé entraîner par des amis affamés et enthousiastes. Pendant et après le repas (le burger était étonnamment bon), je ne pouvais m’empêcher de ressentir un léger regret.

Je n’avais pas prévu cette dépense, et surtout, je n’avais pas prévu de payer 15€ un burger végétarien… Et pourtant, j’étais le seul coupable ! J’ai dit oui à mes amis, j’ai choisi moi même mon burger et ses sauces, j’ai payé volontairement… mais ce léger voile de regrets subsistait : j’avais succombé à la pression sociale !

 

Vous est-il déjà arrivé de vous laisser entraîner dans une sortie ou un dîner, que vous n’aviez pas prévu ? De dire oui alors que vous n’en aviez pas réellement envie ? Je parie que ça vous est arrivé. Parfois, il arrive que ce soit la pression sociale qui dirige votre main vers votre portefeuille…

J’ai entrepris quelques recherches pour décortiquer ce concept, le comprendre, et m’adapter efficacement. L’objectif: assumer pleinement tous mes achats, même les burgers végétariens !

 

 

Comprendre notre comportement : quand conformisme signifie sécurité

 

Piloter ses finances est une affaire personnelle, ou éventuellement de couple. En effet, les finances doivent être modelées sur les préférences de chacun : propension au risque, affinités avec certains actifs, dépenses discrétionnaires particulières, etc. Seulement voilà, nous vivons en société ! Et s’il est probable que votre cercle social ait grosso modo une situation financière comparable à la vôtre, il arrive que le groupe penche vers une dépense dont la nature ne vous convient pas. Mais dans ce cas, pourquoi est-ce qu’il est aussi difficile de dire non ?

 

La sociologie et la psychologie comportementale nous apprennent que se conformer au groupe est un réflexe ancré dans notre inconscient, et ce pour plusieurs raisons : vouloir éviter un conflit, vouloir se faire bien voir du groupe, éviter l’exclusion, la peur de la solitude, etc.
Je n’ai personnellement que très peu de notions en sociologie, et pourtant, en faisant mes recherches, j’avais l’impression de déjà savoir ce que je lisais. Comme dans n’importe quel domaine de la vie, sortir du moule a des conséquences. Ce n’est pas une découverte, mais plutôt une évidence ! Alors pourquoi diantre nous laissons-nous toujours avoir ?

 

Excellente vidéo qui démontre le conformisme par précaution.

Réponse numéro 1 : le mode autopilote

Ces habitudes sont tellement ancrées dans notre subconscient que, une fois enclenchées, elles s’exécutent automatiquement sans que nous puissions vraiment les contrôler. Un exemple: il m’est déjà arrivé de faire un trajet routinier en mode pilote automatique, et de ne me “réveiller” qu’une fois arrivé à destination.

Ce phénomène peut aussi expliquer un comportement dépensier, surtout s’il est basé sur une habitude. Il suffit d’entrer avec vos amis dans un lieu où vous venez souvent pour que votre cerveau passe en autopilote, et hop, vous vous réveillez une fois l’addition en main, et les regrets commencent.

Réponse numéro 2 : la peur de l’exclusion


Dans le cas où nous sommes pleinement conscients de la dépense qu’on effectue, on ne peut pas parler de pilote automatique. Les regrets commencent dès que la dépense future est évoquée, et on se sent un peu mal à l’aise à l’idée de dire non, alors on suit le mouvement en rechignant intérieurement.

 

Dans ce cas, le problème se situe dans notre rapport à notre cercle social et traduit non seulement un décalage entre nos principes financiers et ceux de notre groupe, mais surtout un manque de “détermination” à respecter nos principes de dépense. Il peut nous être très facile de dire non à une dépense quand on est seul, mais une fois mis dans le groupe, la peur de l’exclusion nous pousse à rentrer dans les rangs.

 

Comment résister à la pression sociale ?

Voilà, on sait maintenant la cause de cette pression sociale. Mais cela ne résout pas le problème ! Viser l’indépendance financière est clairement à contre-courant du modèle social actuel, alors dompter son subconscient et assumer pleinement ses choix financiers ?

Voici deux solutions MoneyDoctoriennes que vous pouvez envisager !

 

1- S’entraîner à la pleine conscience :

Le mode pilote automatique peut être bien pratique, mais il faut savoir le désactiver quand votre FIRE est en jeu. Pour ce faire, je vous propose de vous initier à la pleine conscience.
La pleine conscience signifie, tout bêtement, être pleinement conscient des actions que l’on effectue, des sentiments que l’on ressent, des sensations qui nous entourent, etc. Démonstration en 3 secondes : vous êtes en train de respirer automatiquement, reprenez la main. Vous clignez des yeux automatiquement aussi, passez en manuel. Simple hein ? (Désolé)

J’ai rencontré ce concept pour la première fois dans Miracle Morning, de Hal Elrod , où il présentait l’importance de la méditation. Et depuis, je fais beaucoup plus attention à mes actions. Je me suis par exemple rendu compte qu’à la fin de chaque mauvaise journée, je réparais inconsciemment ma mauvaise humeur avec des marbrés au chocolat. Après cette réalisation, j’avais beaucoup moins recours aux marbrés comme shot de bonheur refuge, et ma ligne s’en porte mieux.

 

mindfulness meditation

Pratiquer la pleine conscience peut être aussi simple que de se poser régulièrement les deux questions suivantes : Que fais-je ? Dans quel but ?

Et dans le cas d’une dépense qu’on essaie de maîtriser, on peut rajouter : En ai-je vraiment besoin ou est-ce juste un prétexte pour remplir le vide intérieur de mon âme ?

Si vous voulez néanmoins bénéficier pleinement de ses bienfaits, alors je vous recommande clairement la méditation pleine conscience. Pléthore de vidéos gratuites et excellentes existent pour vous guider et les offres payantes pullulent depuis une demi douzaine d’années (j’ai testé les offres de Calm, Headspace et PetitBambou, mais le gratuit me convient largement #MoneyDoctor).

2- Dépasser sa peur de l’exclusion

Il m’a fallu un peu de temps pour le comprendre, mais dire oui à son cercle social par peur d’être exclu fait peu sens. Si dire non de manière ponctuelle me vaut une “exclusion” de mon cercle social, c’est tout simplement que nous prenons des chemins différents, alignés avec nos valeurs et principes. En d’autres termes : si vos amis ne sont pas prêts à accepter votre divergence sur certains principes, c’est que l’avenir de cette amitié sera tôt ou tard compromis. Si c’est malheureusement le cas, il n’y a pas de raison de repousser une échéance certaine.

 

Attention, je ne suis pas en train de dire qu’il faut quitter tous ses cercles sociaux et rester cloîtré chez soi parce que c’est plus économe ! Je nous invite à porter un regard franc sur nos relations, et nous assurer qu’elles ne nous empêcheront pas d’atteindre nos objectifs.
Comme toujours, le budget idéal est celui qui prend en compte notre futur sans trop rogner sur le présent 😉

 

burger végétarien aubergine

La hache de guerre est enterrée, burger à l’aubergine.

 

Depuis que j’applique ces deux principes, j’ai remarqué plusieurs changements:

 

  • Le montant de mes dépenses en “pilote automatique” est passé à 0€. Toutes mes dépenses sont faites consciemment.
  • Globalement, je dépense beaucoup moins, surtout sur la restauration rapide et le snacking. D’ailleurs, combiner snacking et pilote automatique est un véritable fléau, mais je ne vous apprends rien.
  • J’ai accédé à la paix intérieure! Plus sérieusement, c’est beaucoup plus agréable de déguster un burger (même végétarien) quand la dépense est consciente et budgétisée. Fini les regrets !
  • Je suis globalement plus serein, car je n’ai plus de “honte” à appliquer mes principes MoneyDoctoriens autour de mes amis. Je sais que dire non quand je ne peux pas me le permettre ne les fera pas fuir.

 

Et vous ? Avez-vous déjà succombé à la pression sociale ? Quels changements avez-vous fait, ou voulez-vous faire ? Dites-le-moi sur Twitter !😊 et n’hésitez pas à faire un tour sur notre Instagram.

 

Vignette par Ian Stauffer

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